Mélèze d\'Europe, Larix decidua, PINACÉES, description et photographies proposées par l'école forestière de la Forêt Virtuelle, http://foretvirtuelle.com

Mélèze d'Europe



Aiguilles regroupées en touffes. Agrandir dans une nouvelle fenêtre (ou onglet)



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L'aire naturelle de ce conifère résineux à feuilles caduques étant située dans les Alpes, on ne sera pas surpris de le voir communément présent dans ce même endroit à des altitudes allant de 1200 à 2200 mètres et moins fréquemment dans le Nord-Est où il a été introduit à l'aide de races de basse altitude. On citera:

(1) La race autrichienne qui supporte une humidité supérieure à celle des Alpes.

(2) La race polonaise, également de basse altitude mais de climat continental sec.

(3) La race des Sudètes, laquelle supporte l'humidité et est moins exigeante que celle des Alpes en terme de lumière et pousse en altitude moyenne.

Également appelé mélèze commun ou Pin de Briançon, le mélèze d'Europe résiste très bien au vent, au froid ainsi qu'aux écarts de température. Ce mélèze est caractéristique des zones montagneuses et marque généralement la limite supérieure de la forêt. De croissance initiale moyenne, il a une longévité remarquable qui peut aller jusqu'à 500 ans. Monoïque, sa floraison a lieu en avril-mai. Indifférent à la nature chimique du sol, il pousse sur des sols dont le pH doit être supérieur à 4. Il préfère les sols frais et bien aérés; on le trouve plutôt sur les versants exposés au nord (ubacs). Il réclame une atmosphère plutôt sèche (600 à 1100 mm/an) et craint la pollution atmosphérique.

Ses frêles branches, alliées à la perte de ses aiguilles en hiver (c'est le seul conifère qui perde toutes ses aiguilles en automne ou au cours de l'hiver), lui donnent un aspect d'arbre mort durant cette saison. Son écorce épaisse lui assure une bonne protection au froid. On notera que les forêts de mélèze sont appelées mélèzeins ou mélézins. A l'automne, les feuilles des mélèzes de haute altitude jaunissent et prennent une couleur dorée avant que les sujets situés plus bas ne fassent de même.

Un chancre transmis par un puceron s'attaque au mélèze d'Europe après avoir été l'hôte d'un épicéa, et entraîne chez le mélèze une excroissance suintante. Afin d'éviter ce problème, on installera de préférence la race de mélèze la mieux adaptée à la station, on évitera les fonds de vallée où l'humidité atmosphérique risque d'être trop élevée et la proximité des épicéas pour la raison donnée précédemment. En cas d'atteinte, on enlèvera bien entendu les arbres chancreux. Le mélèze a pour ennemi la tordeuse du mélèze; suivant une période d'environ 10 ans, le mélézin jaunit en plein été, ce parasite ayant pondu ses oeufs et les chenilles se nourrissant en mangeant la base des aiguilles de mélèze, entraînant le dessèchement de celles non dévorées.

Le mélèze d'Europe se croise avec le mélèze du Japon pour donner un mélèze hybride ayant une très forte croissance juvénile et une large amplitude écologique.

Son esthétique, sa durabilité et ses propriétés mécaniques élevées font de son bois dense un matériau d'excellente qualité utilisé en charpente et en tranchage, seule sa manipulation est rendue difficile, son bois donnant facilement des échardes. Étant riche en résine, le bois de cœur est naturellement durable et de petites plaquettes de ce bois, appelées bardeaux forment une toiture imputrescible.

Critères de reconnaissance:




  • (1) Tronc droit pouvant atteindre 35 mètres.
  • (2) Écorce grisâtre.
  • (3) Aiguilles de 15-35 mm, tendres et molles, caduques et regroupées en touffes sur les rameaux anciens mais pas sur les rameaux neufs.
  • (4) Petits cônes ovoïdes au bord droit et aux écailles droites ou recourbées vers l'intérieur. Les cônes jaunâtres sont ceux de l'an passé alors que ceux noirâtres à gris ont deux ans et vont bientôt tomber.
  • (5) Bois fortement résineux aux cernes marqués.
  • (6) Petites fleurs mâles (chatons jaunes) dirigés vers le bas, les femelles étant vertes.
  • (7) Fleurs femelles (chatons rose framboise).



Petites fleurs mâles (chatons jaunes) dirigés vers le bas. Agrandir dans une nouvelle fenêtre (ou onglet) Petites fleurs mâles (chatons jaunes) dirigés vers le bas. Agrandir dans une nouvelle fenêtre ou onglet)
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Rameaux. Agrandir dans une nouvelle fenêtre (ou onglet) Rameaux. Agrandir dans une nouvelle fenêtre (ou onglet)
Aiguilles de 15-35 mm, tendres et molles, caduques et regroupées en touffes sur les rameaux anciens mais pas sur les rameaux neufs. Agrandir dans une nouvelle fenêtre (ou onglet) Aiguilles de 15-35 mm, tendres et molles, caduques et regroupées en touffes sur les rameaux anciens mais pas sur les rameaux neufs. Agrandir dans une nouvelle fenêtre (ou onglet)
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Données autécologiques:



Écogramme

Espèce héliophile
Légende
Rare ou absent
Présence moyenne
Forte présence

.

Xérophiles
Mésoxérophiles
Mésophiles
De milieu frais
Hygroclines
Mésohygrophiles
Hygrophiles
Très acides Acides Assez acides Peu acides Neutres Calcaires
Légende: Optimum Fréquence plus faible


Sylviculture:


(1) Essence pionnière et de pleine lumière, le mélèze d'Europe se régénère très difficilement sous lui-même en peuplement naturel. Il faut intervenir à son profit afin d'éviter qu'une essence sciaphile telle que l'épicéa ne s'installe sous l'ombre qu'il crée et ne le remplace.

(2) Après un labour profond, on le plantera à des faibles densités de 500 à 1100 plants/ha en fonction du gibier présent. On protégera les plants si les cervidés sont très présents.

(3) Les dégagements, dépressages et éclaircies devront impérativement être réalisées en temps et en heure, les arbres ne réagissant plus après une trop longue concurrence.

(4) On pourra atteindre une croissance de 10 m3 par hectare et par an sans que les accroissements importants ne nuisent à la qualité. L'exploitation finale sera réalisée vers 60 ans, voire davantage en altitude; la densité finale sera alors de 150-200 arbres/ha, élagués à 6 mètres et ayant un diamètre d'environ 50 cm à 1,30 mètre.